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Table-ronde-débat : Quelle politique de sécurité pour notre pays?
10 octobre 2023 @ 19h00 - 20h30
Notre politique de sécurité a pour objectif de protéger la Suisse et sa population des menaces et des dangers et de contribuer à la stabilité et à la paix par-delà les frontières.
Avec la guerre en Ukraine, les partis gouvernementaux sont toutefois partagés à ce sujet.
Ce rendez-vous qui voyait la participation de Madame Micheline Calmy-Rey, Présidente de la Fondation Gobat pour la paix, Monsieur Manfred Bühler, Conseiller national (UDC/BE) et Monsieur Nicolas Walder, Conseiller national (Verts/GE), n’a pas manqué d’intérêt.
En effet, organisée bien avant l’attaque d’Israël samedi par le Hamas, la Table-ronde-débat s’est, sous la houlette de l’ancien journaliste parlementaire Yves Petignat, d’abord muée en réactions de consternation et les trois orateurs du jour se sont succédé au micro pour exprimer leur sidération et leur compassion envers la population civile qui subit de plein fouet de telles attaques.
Comme l’a relevé d’entrée de jeu la présidente de la Fondation Gobat pour la paix, Micheline Calmy-Rey, ce sont surtout les civils qui ont souffert et qui souffriront. On ne peut que s’indigner devant l’horreur de ce qui s’est passé. Les guerres me font mal, elles me touchent profondément. Alors, oui, il faut prendre des sanctions, mais ne pas les prendre n’importe comment.
Ainsi, elle s’est en outre permise de rappeler que le Hamas est un mouvement palestinien qui est constitué d’une branche armée et d’une branche politique, qui dirige la bande de Gaza. Le mettre sur la liste terroriste ne résoudra pas le conflit. Ce n’est pas en faisant disparaître la résistance qu’on l’apaise, au contraire.
Suivi par une trentaine de personnes, cette table ronde a d’autre part permis des échanges très intéressants relatifs à la neutralité de notre pays de même que sur la question de savoir « Où commence la sécurité de notre pays ». Pour Manfred Bühler, il faut pouvoir se défendre et être un maximum indépendant, tout en soignant les relations avec certains Etats qui pourraient nous venir en aide, l’indépendance total n’étant pas possible pour un petit pays comme la Suisse. A ce propos, le mot de la fin est revenu à Nicolas Walder qui est d’avis que la sécurité, çà commence par la promotion de la paix, de la démocratie et du droit international. Il y a encore du travail.
Article Journal du Jura du 11.10.2023
Article du Quotidien jurassien du 11.10.2023